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Fiches techniques

Quel chauffage choisir pour une maison BBC ou passive ?

Le choix du type de chauffage dans le cadre d’un logement à basse consommation d’énergie revêt bien sûr une très grande importance. Puisque de choix découleront les consommations en énergie du logement. Il est d’autant plus important de faire un choix bien réfléchit qu’une solution de chauffage inadaptée peut ruiner toutes les économies d’énergies prévues. Dans un premier temps il faut prévoir le niveau d’isolation prévu pour la maison. Car en effet à partir de 35 kWh/m²/an on peut commencer à se passer de réseau de chauffage traditionnel et distribuer l’air chaud par la VMC double flux ce qui entraine des économies de construction non négligeables. Dans le cas contraire (consommation supérieure à 35 kWh/m²/an) il sera judicieux de s’orienter vers un plancher chauffant basse température.

Rappelons que la norme BBC Effinergie se situe à 50 kWh/m²/an et que la norme passive Passivhaus se situe à 15 kWh/m²/an. Mais bien sûr rien ne vous empêche de construire en visant les 30 kWh/m²/an afin d’économiser sur le réseau de chauffage en passant par la VMC double flux. Bien évidemment cela n’est pas possible si l’on envisage de passer par une VMC simple flux hygro A ou B, mais en même temps construire une maison basse consommation sans récupérer la chaleur sortante de la ventilation est à éviter.

Ci-dessous nous allons voir les différentes systèmes de chauffage par ordre d’intérêt.


1. La pompe à chaleur ou PAC

La pompe à chaleur est véritablement le moyen le plus efficace et le plus intéressant pour chauffer un logement à basse consommation d’énergie. Mais attention, car si elle est mise en place dans de mauvaises conditions la pompe à chaleur peut facilement devenir le pire moyen de chauffage. En effet pour être efficace, une pompe à chaleur doit être utilisée avec un écart de température entre l’eau froide et l’eau chaude le plus bas possible. C’est pour cela que la PAC ne prend tout son sens que dans le cas d’un bâtiment particulièrement bien isolé. C’est pour la même raison que le système de distribution de chaleur devra être forcément à basse température (35° max). Produire de l’eau à 70° avec une PAC n’a aucun sens d’un point de vue efficacité.

L’avantage de la pompe à chaleur est que l’on peut augmenter son efficacité (COP pour coefficient de performance) en l’associant à divers systèmes tels que les puits canadiens (de l’air que l’on fait passer dans le sol pour le réchauffer en hiver et le rafraichir en été), la géothermie (même principe que le puits canadien mais avec un caloporteur liquide à la place de l’air), ou en récupérant la chaleur de l’air sortant. De plus la PAC peut devenir un élément de confort supplémentaire en été puisque certaines pompe à chaleur dites réversibles peuvent rafraichir l’air en été.

Pour donner un prix indicatif, une maison de 160m² dans l’Est mosellan (Lorraine) en a pour 40 à 45 € par mois (tarifs 2009). Bien sûr ces chiffres sont très dépendants du niveau d’isolation du logement et de la façon dont est mise en œuvre la pompe à chaleur.


2. Le poêle à bois

Le poêle à bois au centre de l’habitat peut être une idée particulièrement judicieuse si l’on a un accès au bois. Dans le cadre d’un logement basse consommation un seul poêle à bois suffit pour chauffer tout le logement. En effet la ventilation double flux a pour particularité de répartir de façon homogène la chaleur dans tout l’habitat. Les avantages écologiques et économiques du poêle à bois sont multiples. Ecologiquement bruler du bois est neutre pour l’environnement puisque le CO2 relâché dans l’atmosphère est équivalent au CO2 qu’a stocké l’arbre en poussant. De plus le bois est généralement une ressource locale qui fait vivre l’économie locale tout en demandant peu de transport. Enfin le bois de chauffage est particulièrement bon marché par rapport aux autres énergies. Par exemple une famille ayant un droit d’affouage dans sa commune peu se chauffer pour moins de 300€ par an (prix 2009). Cependant il faudra bien sûr prévoir un espace pour stocker le bois durant l’hiver.

 

3. La chaudière à granulés (ou pellets)

Le pellets sont des granulés de bois produits à partir des déchets des scieries. Une chaudière à pellets fonctionne automatiquement à l’aide d’une vis sans fin qui l’a relie au réservoir de pellets. Ce système a donc l’avantage de demander peu d’entretien, il suffit de faire remplir le stock de pellets une à trois fois par an. Le stock de pellets est généralement enterré comme une cuve à fioul. Il faut cependant prévoir le fait que remplir le stock par camion génère de la poussière. Le prix des pellets peu énormément varier d’une région à l’autre, cela dépend notamment de l’éloignement du livreur le plus proche, il est donc utile de se renseigner avant de valider cette solution. Cela dit globalement les pellets sont très économiques comparés aux énergies fossiles comme le gaz ou le fioul. Pour donner un prix indicatif, une maison de 110m² située dans l’Est mosellans (Lorraine) en a pour 650 à 700 € par an pour le chauffage plus l’eau chaude sanitaire. A comparer aux 2.500 € par an d’un logement voisin aux mêmes propriétés (surfaces et isolation) mais chauffé au gaz (tarifs indicatifs 2009).

Le chauffage au granulés de bois conserve bien sûr tous les avantages écologiques du chauffage au bois. Cela dit son emprunte écologique est un peu plus grande que celle du poêle à bois puisqu’il demande une plus grande transformation du bois. Pour la même raison son coût est supérieur aussi bien à l’achat de la chaudière que pour l’achat des pellets. Cela dit une chaudière à pellets pourra s’occuper du chauffage et de l’eau chaude sanitaire ce qui n’est bien sûr pas le cas d’un poêle à bois.


4. La chaudière à gaz

Le chauffage au gaz reste aujourd’hui un mode de chauffage économique et efficace. En particulier avec l’apparition de chaudières de plus en plus efficaces. En Allemagne l’on trouve de nouvelles chaudières au gaz 30% plus efficaces que les chaudières à condensations actuelles. Surtout le chauffage au gaz ne nécessite quasiment aucun entretien, et il n’y a pas de réserve à remplir pour peu que l’on soit relié au gaz de ville. Le coût d’une installation de chauffage au gaz est plutôt modéré comparé à une pompe à chaleur ou une chaudière à pellets. Cela dit sur la durée le gaz coût plus cher que le bois ou l’électricité d’une PAC.

D’un point de vue écologique le gaz reste assez propre si on le compare au fioul ou au chauffage électrique par convecteur (à ne pas confondre avec la PAC). Mais il est bien sûr moins neutre pour l’environnement que le chauffage au bois (bûches ou pellets) puisqu’il demande beaucoup de transport et qu’il n’est pas issu de réserves renouvelables. Le gaz a aussi l’inconvénient d’avoir son prix indexé sur le coût des énergies fossiles, et que par conséquent il ne pourra qu’augmenter avec le temps. Contrairement aux pellets qui devraient voir leur prix baisser quand ils seront plus courant.


5. Le chauffage au fioul ou par convecteurs électriques

Ce n’est pas compliqué, ces moyens de chauffages sont voués à disparaître. Si encore aujourd’hui beaucoup de logements en France sont bâtit avec des convecteurs électriques c’est uniquement pour le coût de pose d’un tel système de chauffage. Sur la durée l’emploi d’un tel type de chauffage est rédhibitoire de par son manque d’efficacité comme de part le coût annuel qui en découle. D’un point de vue écologique le bilan est tout aussi mauvais. Pour le fioul n’en parlons pas, transport, pollution, réserves fossiles limitées, il n’a rien pour lui. Pour le chauffage électrique par convecteur, il ne faut pas perdre de vue que l’électricité est l’énergie la plus intéressante mais aussi la plus difficile à produire. Il est donc important de l’économiser, hors les convecteurs électriques ont une consommation surdimensionnée par rapport aux autres systèmes de chauffage.


Conclusion

Avant de penser chauffage il faut penser conception du logement. Selon la conception et le niveau d’isolation du logement, un système ou un autre aura davantage d’intérêt. Par exemple une maison lourde (pierre, agglo…) aura une inertie que n’aura pas une maison entièrement en structure bois. Ce qui implique une chauffe différente. C’est ce qui fait d’ailleurs que ce guide n’est pas adapté pour une maison traditionnelle (250 kWh/m²/an en moyenne). De part ses besoins importants en énergie un logement traditionnel ne fera pas un bon usage d’une pompe à chaleur par exemple.

L’autre point important est le contexte. Quelles sont les énergies les plus proches du terrain à construire ? Les propriétaires ont-ils un accès au bois ? au gaz de ville ?

Enfin le troisième point clé est le confort. Jusqu’à quel point les occupants sont-ils prêts à s’engager dans l’entretien de leur système de chauffage ?

Toutes ces questions sont à poser dés le départ de la conception de l’habitat. Ainsi l’architecte pourra au mieux optimiser l’organisation des espaces et des gaines techniques pour que le tout ait un rendement efficace et un coût maitrisé. Essayer de faire l’inverse en partant d’un plan déjà fait pour y adapter un système constructif ou un système de chauffage est souvent le meilleur moyen de ne pas atteindre les objectifs de coûts et de confort souhaités au départ.

Pompe à chaleur Poêle à bois Chaudière à pellets Chaudière à gaz
Coût d’installation * **** * **
Coûts annuel *** **** *** *
Demande d’entretien **** * *** ****
Bilan écologique *** **** *** *
Espace nécessaire pour la réserve **** * * ****

Dans ce tableau, plus il y a d’étoiles mieux c’est, ainsi une seule étoile sous entend un coût élevé, beaucoup d’entretien, un mauvais bilan écologique ou beaucoup d’espace de stockage nécessaire.

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Discussion

208 commentaires pour “Quel chauffage choisir pour une maison BBC ou passive ?”

  1. Il apparaît également que si l’énergie se conserve et se transforme, certaines transformations sont faciles ou réversibles et d’autres non.
    Par exemple, il est facile de transformer de la hauteur de chute en échauffement, on peut le faire intégralement, en revanche l’inverse est difficile (il faut des appareils complexes) et une partie de l’« énergie » devra être diffusée et donc perdue. Cette observation sera à la base de l’idée d’entropie.
    Entropie = dégradation, perte d’énergie. Donc on isole, mais on isole quoi ?
    La chaleur, quelle chaleur ? Celle qui coûte cher appelée énergie, que l’on consomme, la puissance, la lumière, celle qui manque. Et il y a celle que l’on a en trop, celle dont on ne sait pas quoi faire, alors on ventile, on transpire, on jette.
    Et si on échange ! Oui, mais échanger coûte plus cher que de gaspiller et si on isole, on échange plus. Donc on isole et on échange, on isole beaucoup et on échange peu, le moins possible.
    Oui mais si on échange peu, ça coûte cher ! Ça refroidi, hein ?

    Posté par Patrick B | 25 août, 2012, 11 h 05 min
  2. Oups ! problème de connexion …
    Absolumment Patrick,
    Quoi qu’il en soit, la devise  » la seule énergie écologique est celle que l’on utilise pas  » s’applique aussi bien à l’électricité qu’au bois ou au gaz.Un chauffage bois dans une maison qui n’en a pas besoin, n’est pas plus écologique qu’une chaudière gaz dans une maison qui peut s’en passer.
    L’enjeu pour le BET est de trouver les systèmes énergétiques les mieux adaptés aux besoins de la maison et ce après avoir optimise le bati lui-même pour que ces besoins soient les plus faibles possibles.

    Posté par jpierre15 | 25 août, 2012, 12 h 50 min
  3. bonjour,

    pour une maison neuve de 50 m2 60 m2 quel type de chauffage est il préférable d’installer
    jej vous remercie pour votre réponse

    Posté par audo | 15 septembre, 2012, 11 h 47 min
  4. eh ben … ça dépend !
    si elle est en parpaings non isolés, c’est pas pareil qu’en ossature bois ou en paille.
    Si elle est de plein pied, c’est pas pareil que sur 2 niveaux.
    Si elle est à Marseille c’est pas pareil qu’à Besançon.
    Et on pourrait continuer longtemps.
    Bref, votre question est un peu courte pour une réponse cohérente.

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 15 septembre, 2012, 13 h 40 min
  5. merci pour votre réponse
    alors c’est une maison plein pied qui se situe en bretagne en brique avec une isolation de 120mn et placo

    Posté par audo | 15 septembre, 2012, 17 h 38 min
  6. Bonsoir Audo,
    Bon on en sait un peu plus.
    Cependant, on va retomber sur les même réponses que tout au long de ce forum, à savoir que plusieurs solutions sont possibles. Elles dépendent de votre choix règlementaire, BBC ou pas, et c’est l’étude thermique (obligatoire depuis le 1er septembre 2006) qui vous donnera les éléments décisifs pour faire votre choix :
    – puissance globale nécessaire,
    – besoins par pièce,
    – facture à l’année selon les différents systèmes choisit,
    Si vous voulez à la fois une maison économique et confortable, préférez une isolation par l’extérieur, surtout avec de la brique (qui va donner de l’inertie à l’intérieur)

    Choisissez un bureau d’étude thermique de « proximité » avec un thermicien qui se déplace pour vous rencontrer et décide avec vous des axes de travail de façon à ce que l’étude réponde bien à vos choix et à vos envies. (et toujours la décennale, le logiciel règlementaire …)

    J-Pierre

    Posté par j-pierre15 | 15 septembre, 2012, 22 h 59 min
  7. merci beaucoup pour votre réponse

    Posté par audo | 15 septembre, 2012, 23 h 31 min
  8. Bonjour,

    pour faire suite à un précédent post nous venons d’avoir enfin l’étude thermique.

    Et là c’est assez original:
    -Les menuiseries de l’étude ne correspondent pas à ce que l’on a.
    -Les encadrement de fenetres avec un uw>à4
    -L’isolation plafond contient une partie rampant alors que plafond est normal.
    -Les grilles d’entrée d’air hygroréglable à 7/40 alors que dans la réalité 6/45.
    -Les performances de la pac différente de la réalité etc etc …

    Comment un organisme comme promotelec a pu passer à coté de ca ????
    et certifié la maison BBC ???

    On peut réellement se demander à quoi serre une certification, nous pensions naivement que ce genre de construction pouvait bien se passer, quelle erreur !!!

    Est il normal qu’un indice dit de confort d’été (Tic) puisse etre à 31°C ? et l’hiver à 19°C d’où une pac qui ne chauffe pas à plus de 19°C en hiver (Quelle bonne sensation de confort merci le BBC)

    A votre avis florian ????

    Posté par audoin | 20 octobre, 2012, 17 h 51 min
  9. Bonjour Audoin,
    Pour les premières questions, ça me semble être un problème de remontée d’infos. Avez vous rencontré quelqu’un avec qui vous avez listé les caractéristiques du bâti ?
    Pour info, elle vous a coûté combien cette étude ?
    Je ne vois pas trop ce que Promotelec vient faire là ? Le 15 sept vous posiez une question pour laquelle visiblement vous n’aviez pas de réponse, aujourd’hui vous avez une étude thermique mais logiquement Promotelec n’est pas encore intervenu. Promotelec ne supervise pas les BET, il contrôle ensuite la validité des données. Avez vous déposer votre dossier BBC ?
    Le Tic est un indice de confort d’été, rien à voir avec l’hiver. 19°C c’est la température de chauffage conventionnelle des pièces à vivre. Le Tic permet d’évaluer le risque de surchauffe en été, pas de rapport avec le chauffage en hiver (pas direct en tout cas).
    Ceci dit question confort, dans une maison BBC bien conçue, on est largement aussi bien à 19°C que dans une vieille maison à 21.
    Il y a plusieurs façons de travailler en BET. Soit on part sur les données fournies pas le client, mais s’il change quelque chose, il faut reprendre l’étude, soit on définit les valeurs minimales à mettre en oeuvre pour être élligible et si dans la réalité c’est plus, tant mieux pour le client. Je ne sais pas comment a travaillé votre BET.
    Il faudrait voir votre étude pour faire une évaluation plus pertinent, mais la discussion avec votre BET devrait vous apporter les réponses.
    J-Pierre15

    Posté par jpierre15 | 20 octobre, 2012, 18 h 09 min
  10. Bonjour JPIERRE,

    Je parle de promotelec car la maison a été réceptionnée depuis 6 mois et donc labélisé par promotelec qui a donc eu accés a cette étude complètement érronée et qui pourtant l’a validé.

    L’étude nous venons juste de l’avoir car impossible de l’avoir sans passer par un expert sans rentrer dans les détails.

    Pour la sensation de confort à 19°C ca marche peut etre dans une vrai maison BBC mais là ce n’est pas du tout le cas, réelle sensation de froid et pourtant je suis loin d’etre frileux et le hic c’est que comme la pac est dimensionné par rapport à cette fichus réglementation conventionnelle de 19°C et une soit disante maison bien isolée et bien on se pelle en hiver.Pour l’été pareil 30°C avec volets fermées et ouverture le matin pour rafraichir, et bien sur tout cela est « NORMAL »

    Pour répondre à votre question sur l’étude du bet aucune correspondance avec eux puisque c’est un contrat CCMI avec un constructeur qui n’a voulu nous donner aucun accés a quoi que ce soit, d’où les surprises maintenant.

    Une autre question savez vous si nous pouvons engager la dommage ouvrage sachant que la réception a été faite avec des réserves et quelles ne sont toujours pas levées.

    Posté par audoin | 21 octobre, 2012, 14 h 51 min
  11. Bonsoir,
    En général, les CCMIste passent plutôt par CEQUAMI, mais bon si c’est Promotelec…
    Vous pouvez essayer d’appeler directement Promotelec pour leurs signaler ces irrégularités et demander des informations : 0825042022
    Une solution peut être de faire faire une contre étude par un BET indépendant, ça a un coût mais les problèmes que vous mentionnez sont embêtant aussi.

    J-Pierre

    Posté par j-pierre15 | 21 octobre, 2012, 20 h 04 min
  12. Bonjour suite de mon affaire
    Étude thermique refaite et là surprise là maison n’est pas éligible bbc
    71 kwep/m2 de shon au lieu des 45 réglementaire.
    Que peut on faire maintenant ?

    Posté par audoin | 7 décembre, 2012, 14 h 01 min
  13. Bonjour,
    décidément ça ne s’arrange pas. Je suppose que ça doit commencer à vous taper sur les nerfs.
    Pour ce qui me concerne je ne rends jamais une étude sans mention des solutions à apporter.
    Mais d’après ce que je comprend le BET qui a fait l’étude se borne à dire que ce n’est pas conforme, sans pour autant proposer des solutions.
    C’est une approche que nous ne pouvons concevoir dans notre BET.
    Maintenant votre contrat de construction prévoit la livraison d’une maison BBC, vous êtes donc en droit d’exiger tout travaux de mise en conformité.
    j-pierre15

    Posté par j-pierre15 | 7 décembre, 2012, 14 h 18 min
  14. Bonjour,
    Je suis entrain de construire une maison BBC et je suis bloqué sur le mode de chauffage à installer dans ma maison car elle est construite en SIPOREX de 36.5cm et je veux installer une VMC DOUBLE FLUS et j’aurais voulu savoir si cela est suffisant pour chauffer ma maison et j’utiliserais en ballon d’eau chaude électrique pour l’eau et un sèche serviette dans les salle de bain comme chauffage, ma maison fait 137m² et est composé en rez de chaussée d’une cuisine, d’un salon 30m², d’un wc , d’un cellier d’une chambrs et une salle de bain et à l’étage 4 chambres , une salle de bain , un wc et une mezzanine. Quand pensez-vous?
    Merci d’avance

    Posté par GAONAC'H | 10 janvier, 2013, 18 h 32 min
  15. Bonsoir Gaonach,
    On est loin du BBC !
    1) Le mode de chauffage va être déterminé en concertation avec votre Bureau d’Etude Thermique, car il doit être conforme aux exigences du BBC (50 kWh/m2.an)
    2) Une VMC double flux n’est pas un système de chauffage mais de ventilation. Une double flux thermodynamique peut être un mode de chauffage mais 4 kW me paraissent (à vue de nez) insuffisants pour votre projet.
    3) Le ballon d’eau chaude électrique n’est pas éligible au BBC.

    Ma question, si vous êtes « en train » de construire la maison, vous devez déjà avoir votre étude thermique puisque le dossier BBC doit être déposé avant la pose du premier isolant. Donc la question du chauffage devrait déjà être tranché et validé par le BET ?!

    Si la maison n’est pas commencée, la première chose à faire est l’étude thermique. Cela vous donnera tous les éléments du bâti à mettre en oeuvre pour le BBC et permettra d’étudier les différentes configurations chauffage-ECS-VMC qui pourraient être envisagées.

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 10 janvier, 2013, 19 h 05 min
  16. bonjour,

    je vais faire construire avec top duo dans l’ain, ça sera une maison a étage de 110m2 avec poêle a granulé et chauffage électrique corps chauffant en fonte, il y une VMC hygroréglable microwatt, pour l’eau c’est un ballon thermodynamique et la maison est bien orienté pour obtenir plus de chaleur et elle sera plus isolé pour obtenir le label BBC.

    Mon constructeur me certifie qu’il fera une maison BBC et qu’à la fin de la construction il y aura une mesure de faite par un organisme indépendant.

    je doute de ces propos, dans mon contrat il y a bien stipulé que le constructeur devra livré une maison qui doit avoir le label, mais il n’y a pas eu d’étude thermique à mes yeux et de plus il n’est pas stipulé comment ils vont faire pour obtenir ce label.

    je suis dans le doute qu’en pensez vous merci?

    Posté par GONZALEZ | 10 janvier, 2013, 19 h 30 min
  17. Bonsoir,
    faites faire une étude par un Bureau d’étude indépendant.

    J-Pierre

    Posté par j-pierre15 | 21 janvier, 2013, 20 h 43 min
  18. Bonsoir J-PIERRE

    OUI, je veut bien mais cela me coûterai combien? Car je ne peut me permettre des frais supplémentaire.

    Posté par Gonzalez | 21 janvier, 2013, 21 h 18 min
  19. Entre 700 et 800 € HT.
    Malheureusement c’est la seule façon d’avoir une approche objective de la maison que vous allez acheter.
    Prévenir est toujours mieux que guérir, mais cela a un coup.

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 21 janvier, 2013, 21 h 27 min
  20. Se passer d’architecte, de bureau d’étude thermique, d’étude de sol, d’assurance… il y a plein de pseudo astuces qui donnent l’impression d’économiser de l’argent. Jusqu’au jour où on l’on comprend qu’en fait on vous a vendu une tente pour le prix d’une maison.

    Posté par Florian Stoffel | 21 janvier, 2013, 23 h 14 min
  21. Bonjour,

    je vais faire construire une maison ossature bois qui passe à la RT2012. A la base elle est composée pour les murs de GR32 14 cm + 6cm, pour le plafond 16 cm de Polyuréthane et 10 cm de GR 32 R= 9.9 et hourdis polystyrène avec languettes R= 4,7 sous la chappe. A la base une VMC avec un ballon thermodynamique qui récupérait des calories. Toit végétalisable.

    J’ai demandé les modifications suivantes : Remplacement des 60 mm de GR 32 par 100 mm de laine de bois haute densité (mini 100 kg/m3) pour le déphasage d’été. On passe à R =6.2 à R = 7 ou pas loin. A priori comme le pare-vapeur est sur la GR32 des murs j’avais un peu peur pour le point de rosée mais ça semble passer (2/3 et 1/3). Je demande confirmation sur les risques possibles.

    J’ai demandé une double flux auto avec by pass pour l’été et une faible consommation moteur (hygro utile ?).

    J’ai demande un panneau solaire sur la terrasse supérieure (non utilisée car double toit plat) par thermosiphon en préchauffage (rustique, costaud.. et pas de chichi couteux). Pas de résistance de chauffage.

    J’ai pensé aussi finalement mettre un ballon thermodynamique avec split pour les jours pluvieux et plus froids (la nuit).

    Orientation plein sud avec protection solaire en été. Est-ce que c’est une bonne idée de coupler panneaux solaires en préchauffage/chauffage en série avec un ballon ECS thermodynamique ?
    Le système solaire classique me semble être des usines à gaz… Le thermosiphon est moins beau mais bien plus solide à mon gout.

    Le R moyen de la maison dépasse les 6.5 et la bonne exposition sud me semble raisonnable pour de bons double vitrages (environ 20 m2 de coté) pour une maison de 125 m2.

    Chauffage par poêle à bois… Et une pré installation électrique pour des radiateurs qui ne servira jamais mais parait que c’est la norme…

    Merci 🙂

    Merci

    Posté par Hède | 7 mai, 2013, 14 h 51 min
  22. Bonsoir Hède,

    C’est quoi la question ?

    J-Pierre15

    Posté par J-Pierre15 | 8 mai, 2013, 23 h 13 min
  23. Bonjour,
    sauriez vous me dire quelle est la température de base prise pour le calcul de l’étude thermique en BBCP sous RT 2005 en zone H2C.
    Soit -5°C ou -6°C.
    Cordialement
    Christophe

    Posté par audoin | 22 juin, 2013, 11 h 56 min
  24. Bonjour Audoin,

    -5 en dessous de 200 m et -6 entre 200 et 400 m.
    -7 entre 400 et 500 ….

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 22 juin, 2013, 13 h 41 min
  25. Comment se fait il que ces données ne correspondent pas aux données du CSTB qui doivent pourtant être validé par eux ?
    Et même sur l’annexe à l’arrêté du 19 juillet 2006 de la réglementation thermique 2005 méthode de calcul Th-CE il est indiqué -6°C.
    Je ne comprend plus quel document officiel doit être pris.
    Cordialement
    Christophe

    Posté par audoin | 23 juin, 2013, 10 h 31 min
  26. Bonjour tout le monde, nous avons le projet de construire une maison avec l’aide de constructeurs et nous devons faire le choix de l’un ou l’autre et leur donner une réponse……..hier. Vous aurez compris c’est très urgent.
    Je vais essayer de résumer :
    Nous achetons un terrain à royan (charente maritime) et souhaitons faire construire une maison de 110m2 habitables . Exposition sud-sud ouest avec bien sur normes rt 2012 a respecter.
    Nous sommes donc aller voir plusieurs constructeurs pour réaliser des devis.
    Notre choix de chauffage était porté vers un poele a pellets sans vmc double flux, cependant l’un d’entre eux nous suggère plutôt une pac air/eau, d’après lui plus adaptée à la surface de la maison.
    Leur prix proposé est similaire, cependant l’isolation diffère légèrement , r7 au lieu de r8 au plafond pour le second etc…mais chacun des deux est tenu de passer les tests rt 2012, donc isolation efficace dans les 2 cas j’imagine.
    Bref nous ne savons quoi choisir et le doute est là.
    Quel est le plus fiable des 2 systèmes, le plus efficace, le moins consommateur d’énergie, moins d’entretien etc…..
    Dans l’attente d’uNe réponse, merci de votre compréhension

    Posté par Jimmy | 6 octobre, 2013, 8 h 04 min
  27. Sans l’ombre d’un doute, la pompe à chaleur, à condition de passer par un Pro ( pas facile à trouver par les temps qui courent ).
    Privilégier le plancher chauffant basse température au RDC, une PAC inverter Ecodan Hydrobox et là, vous avez le haut de gamme du chauffage en référence.

    Posté par Patrick B. | 6 octobre, 2013, 10 h 47 min
  28. Merci pour ta réactivité patrick, par contre aurais tu des arguments supplémentaires pour me conforter dans ma prise de décision. Les chiffres et pourcentage par exemple m’ont toujours rassurés, he hé hé. Peut être connais tu un site sur le net que je n’ai pas encore exploité…

    Posté par Jimmy | 6 octobre, 2013, 12 h 14 min
  29. Bonjour Jimmy,

    Je vois que Patrick B vous a répondu, toujours avec sa grande assurance et son aspect très carré des choses. (Salut à toi Patrick !)
    Pour ma part, je vais essayer de vous donner des éléments plus larges, car je choix final, c’est évidemment vous qui le ferez.
    La surface de votre maison est compatible aux 2 systèmes.
    Le poêle à granulés peut être pris pour 100 m2 maximum mais comme vous devez avoir une salle de bain avec un sèche serviette électrique, on y sera quasiment pour la partie poêle.
    1) La solution poêle à granulés est la moins onéreuse à l’achat de départ. Si vous la choisissez, veillez à prendre un poêle de puissance maxi 6 kW (grand maximum) mais qui régule le plus bas possible (certains régulent à un minimum de 1.5 kW aujourd’hui) pour qu’il puisse fournir juste un appoint en demi-saison. Il sera accompagné d’un ballon thermodynamique et d’une VMC hygro b (la double flux n’est pas utile dans votre cas, en tout cas pas d’un point de vue purement thermique, le côté filtrage de l’air, répartition de la chaleur … sont d’autres critères qui peuvent la justifier mais sans obligation).
    L’avantage de ce système est la qualité de confort du chauffage bois, une énergie naturelle et renouvelable, le coût de départ.
    Les inconvénients : La manutention du granulés et le remplissage, le décendrage régulier, la difficulté à gérer la chaleur pièce par pièce …
    Un autre gros inconvénient est que le jour où on en a assez de trimbaler du granulés, on n’a aucune solution de secours. Cet inconvénient peut être facilement contourné en prévoyant un circuit d’eau dans le plancher (comme un plancher chauffant) mais non raccordé. Si on veut l’utiliser un jour, il suffira d’installer un générateur quelconque (chaudière électrique, PAC, autre système révolutionnaire).
    2) La solution PAC : Solution bien adaptée à la maison RT2012, plus chère à l’achat mais avec une facture à l’année qui va se rapprocher de celle du poêle à granulés avec un confort supérieur : système automatique (le poêle aussi tant qu’il est alimenté en granulés) même si l’on s’absente longtemps, gestion de la température pièce par pièce, peu d’entretien, pas de ramonage.
    Mais si l’on veut aller au bout des choses, le plancher chauffant traditionnel est peu adapté à la maison RT2012. En demi saison, quand les nuits sont encore fraîches, le chauffage se met en route à 6h du matin, à 9 H la maison est chaude et la dalle de sol aussi, arrive alors le soleil et ses apports gratuits et …. Le risque de surchauffe dans la maison pointe le bout de son nez (et plus que le bout !)
    La solution en est la « très basse température ». Sur du plancher chauffant, on va resserrer le pas des tuyaux de façon à chauffer avec de l’eau à 25 °C ( et non à 35°C) donc une dalle moins chaude et moins de surchauffe.
    Ou alors on passe sur un plafond hydraulique rayonnant (voir sur mon blog).
    Très basse température plus très faible inertie. Résultat un chauffage qui chauffe dès qu’il se met en route et qui arrête de chauffer dès que la PAC s’arrête. Confortable, économique, très réactif.
    Le coût de ce système se rapproche de celui du plancher chauffant. (ou petit surcoût)
    Il peut en outre être couplé à un rafraîchissement passif si on craint la chaleur d’été. (à voir aussi sur mon blog).
    Si je résume :
    – Poêle granulés : Les plus : confort de la chaleur bois, coût d’installation, faible facture à l’année. Les moins : approvisionnement, entretien, pas de gestion de la température pièce par pièce, pas de recours le jour où n’en veut plus.
    – PAC : Les plus : confort et gestion de la température, automatisme du système même sur de longues périodes. Les moins : prix d’installation, augmentation plus rapide du prix de l’électricité que des granulés.
    o Plancher chauffant : Les plus : système bien connus des installateurs, facilité de pose. Les moins : difficulté de gestion et risque de surchauffe.
    o Plancher chauffant très basse température : Les plus : alternative la plus simple au risque de surchauffe. Les moins : peu connus des installateurs.
    o Plafond chauffant : Sans doute la solution la plus adaptée à la maison RT2012. Les plus : pas de risque de surchauffe, peu d’inertie donc très réactif, économique en fonctionnement, possibilité de rafraîchissement passif (compatible calcul RT2012).
    En bref, votre choix doit prendre en compte, bien sûr l’investissement de départ mais également le confort que vous souhaitez avoir dans votre maison et la vision à long terme.
    Dans tous les cas, le sur-investissement que l’on va mettre au départ dans une installation plus performante ne sera jamais amorti financièrement compte tenu des faibles factures de chauffage à l’année dans tous les cas. Le choix est donc plus sur le confort et la gestion à long terme.
    La solution optimale question coût de départ est probablement le poêle granulés avec ballon thermodynamique mais en prévoyant la pose d’un tuyau d’eau dans la chape de plancher (et si possible en très basse température) pour une solution future.
    J’espère vous avoir donné un maximum d’information pour que vous puissiez faire le bon choix.
    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 6 octobre, 2013, 12 h 40 min
  30. Jimmy,
    Un élément important que j’ai oublié.
    Il peut être judicieux de conserver un plancher chauffant dans les pièces de vie et de prévoir des radiateurs basse température dans les chambres. Plus réactifs avec moins d’inertie, les radiateurs permettrons de limiter efficacement la surchauffe dans des pièces où on n’aime pas avoir trop chaud.

    J-Pierre

    Posté par j-pierre15 | 6 octobre, 2013, 12 h 43 min
  31. Pour la surchauffe, ce système ( ecodan hydrobox ) est équipé d’une régulation auto adaptative sur la température d’eau, extérieure, et ambiante. Les courbes de températures sont enregistrées sur carte SD pendant un an.( pour comprendre le programme et pouvoir vérifier le comportement de votre maison pendant un an).
    Je ne vois pas bien pourquoi le système le plus confortable serai le plus cher. Pourquoi comparer la pompe à chaleur avec un système à combustion de bois.
    Autant comparer une auto à vapeur( bois ou charbon au choix ) avec une auto électrique (autonomie comparable aujourd’hui ).
    Le confort est l’économie, on peut facilement enregistrer la consommation électrique d’une PAC au Watt prés. Je vous souhaite bon courage avec le poêle à bois de 6 kW !!
    Pour l’eau chaude sanitaire en thermodynamique, pour les même raisons.

    Posté par Patrick B. | 6 octobre, 2013, 17 h 06 min
  32. Bon Ben me voilà plus éclairé pour prendre ma décision finale, merci à tous les deux pour vos réponses qui se complètent, je pense que je vais opter pour la pac et me réserver l’emplacement qui était prévu initialement pour le poele a pellets pour y installer dans quelques années un poele a bois, pour le plaisir de la flamme de temps en temps. J’espère que je ne fais pas la une erreur.
    Merci encore et bonne soirée

    Posté par Jimmy | 6 octobre, 2013, 18 h 50 min
  33. Bonsoir Jimmy,
    si vous optez pour la PAC, c’est une sage décision de garder la possibilité d’un poêle ( surtout bûches). Çà peut soulager la PAC s’il fait très froid, et chauffer la maison en cas de coupure de courant.

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 6 octobre, 2013, 19 h 27 min
  34. Patrick B,
    « Pourquoi comparer la pompe à chaleur avec un système à combustion de bois ? »
    Tout simplement parce que c’était la question de départ de Jimmy.
    Quand on est Bureau d’étude Thermique indépendant et que par définition on ne vend aucun matériel, on s’applique à donner le maximum d’informations objectives sans prendre parti pour l’une ou l’autre des solutions.
    « Le confort est l’économie ».
    L’économie est basée sur la performance thermique du bâtiment et sur l’efficacité des systèmes énergétiques ». Le confort est basé essentiellement sur la gestion de l’inertie. Beaucoup d’inertie dans le bâtiment et le minimum sur le système de chauffage. Ce sont 2 choses complètement différentes. On le voit clairement sur les dernières études concernant les maisons BBC. Le point qui ressort le plus positif : L’économie d’énergie et la faible facture annuelle. Le point le plus négatif : des maisons peut confortables, un chauffage difficile à gérer l’hiver et qui conduit à des surchauffes en cas d’association avec des apports gratuits (exemple Le four de la cuisine qui tourne une heure), une maison qui monte très vite en température l’été et qui a du mal à redescendre.

    La maison bio-climatique d’aujourd’hui est simplement l’inverse de celle des années 70.

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 6 octobre, 2013, 19 h 36 min
  35. Merci J.P.

    Posté par Patrick B. | 6 octobre, 2013, 20 h 50 min
  36. Bien si l’on résume ;
    Beaucoup d’inertie sur le bâtiment , à cause essentiellement de l’isolation.
    Pour moi, cela veut dire très peu de déperditions, donc peu de besoin en puissance.
    Si on considère que le poêle dispense 6000 watts lorsque la PAC inverter , elle, ne dispense que 900 watts cela fait 6 x moins d’inertie avec la PAC.

    Pour luter contre l’inertie thermique il faut donc produire exactement et instantanément se qu’il faut de chaleur pour coller au plus prés des déperditions et obtenir une température ambiante dans la maison la plus stable possible.

    L’inertie du bâtiment est un avantage pour cette stabilité compte tenu évidemment de l’amplitude de la température extérieure, donc des déperditions.
    Donc mesurer et comparer en temps réel, la température ambiante et la température extérieure, pour définir la température d’eau juste nécessaire au chauffage ( ou au rafraîchissement du bâtis ).
    Cet algorithme tiens compte de l’inertie et la transforme en avantage, stabilité de la température ambiante intérieure résultante et du confort.
    Pour cela, la production calorifique basse température de la PAC est essentielle et l’inertie du plancher chauffant est représentative du bâtis en convection mais surtout en rayonnement.
    La production calorifique enthalpique de la pompe à chaleur n’a rien de comparable avec la
    production calorifique entropique d’un poêle, car elle est réversible.
    L’énergie cinétique ( inertie ) d’une voiture électrique est récupérable ( réversible ) lors du freinage et en partie rechargée dans les batteries. Elle est perdue sur une voiture à combustion thermique.
    La seule énergie écologique est celle que l’on utilise pas !

    Posté par Patrick B. | 7 octobre, 2013, 6 h 50 min
  37. Bonjour Patrick B,
    ouille ouille ouille ! c’est un peu la chaos là !
    Il ne faut pas mélanger, inertie et énergie cinétique ! Il ne faut pas mélanger puissance instantanée et inertie non plus ! Quant à la première phrase : « Beaucoup d’inertie sur le bâtiment, à cause essentiellement de l’isolation. » c’est justement le contraire parce qu’on isole par l’intérieur. Plus d’isolation = moins d’inertie.

    Le poêle granulés module sa puissance entre 1.5 et 6 kW, il ne délivre pas 6000 W en permanence.
    La PAC lorsqu’elle fonctionne ne produit pas 900 W (qui est la puissance absorbée) mais 900 x le COP soit par exemple 900 x 4.6 = 4140 W.
    Je reprends donc : Parce qu’on a pris l’habitude d’isoler par l’intérieur, on a retiré au bâtiment l’inertie qu’avaient les vieilles demeures en pierres. Parce qu’on a optimisée l’isolation on est arrivée à avoir des maisons qui ont besoin de 4000 W de chauffage lorsqu’il fait -10°C dehors.
    Elles sont donc très performantes et très économiques, mais pas forcément confortable.
    Pourquoi ? Parce que les systèmes de chauffage classiques sont faits pour apporter ces 4000 W. Hors, 4 personnes qui vivent dans la maison dégagent en chaleur corporelle 4 x 200 w soit 800 W, on y ajoute le frigo, le lave vaisselle, le congélateur, la TV, l’ordi, les apports solaires et on peut avoir jusqu’à 30% d’apports gratuits. Et cela à -10°C ext. A 0°C, la maison du coup est pas si loin que ça d’être passive.
    Donc si on reprend la problématique du plancher chauffant : le système de régulation va gérer sa production de chaleur pour une température intérieure atteinte de 19°C (par exemple), en fonction de la température ext, de la loi d’eau …. tout ce qu’on veut !
    Toujours est-il que lorsque le chauffage va s’arrêter, la dalle qui elle est chaude (30°C au moins) va continuer à rayonner du fait de son inertie jusqu’à qu’elle soit refroidi. D’ici là elle aura apporté des calories en plus et la température aura augmentée dans la maison jusqu’à devenir parfois inconfortable. Surtout si entre temps on a mis en route le lave vaisselle ou le four, ou si le soleil est apparu.
    Si l’on remet de l’inertie dans la maison (murs de masse, isolation par l’extérieur…) Les apports supplémentaires (soleil…) vont être absorbés par l’ensemble de la structure et la température augmentera moins vite. C’est appréciable en été, mais aussi l’hiver compte tenu des faibles besoins en chauffage. En hiver, une fois que la structure complète est en température, l’arrêt prolongé du système de chauffage (panne) n’entraînera pas une baisse rapide de la température car la masse de la maison se refroidira moins vite (comme une église qui est quasiment à la même température toute l’année.)De même cette masse pourra stocker les apports gratuits lors des journées ensoleillées et diminuer les besoin en chauffage sur les jours suivants.

    D’où l’intérêt d’avoir des systèmes de chauffage peu inertiels et très réactifs qui apportent juste l’appoint quand c’est nécessaire et qui coupent aussi vite (sans continuer à rayonner du fait de leur inertie) si le soleil se montre.
    Mais, du coup le poêle à granulés trouve sa place car il est plus réactif que le plancher chauffant, il chauffe et s’arrête plus rapidement sans effet inertiel trop important.
    Et comme il régule entre 1.5 et 6 kW, il peut apporter juste la quantité de chauffage nécessaire.
    Reste le fait que sa production de chaleur est localisé et que la répartition uniforme dans la maison est moins bonne.
    Bien sûr on parle en absolu en essayant d’aller au bout de la logique. En pratique chacun arrive avec un peu d’habitude à gérer son plancher chauffant pour ne pas avoir trop chaud, comme d’autres trouvent des moyens efficaces et pas forcément onéreux pour répartir la chaleur du poêle granulés.
    Une fois qu’on a bien compris le fonctionnement d’une maison RT2012, chacun fait son choix sur la façon de la chauffer ou de produire son eau chaude et c’est très bien ainsi.
    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 7 octobre, 2013, 10 h 55 min
  38. L’inertie thermique préjudiciable est sur le bâtiment ou sur le chauffage ?
    La chape du plancher chauffant est ce le bâtiment ou est ce le chauffage ?
    Pourquoi l’isolation serait à l’intérieure et non à l’extérieure ?
    Le poêle granulés module sa puissance entre 1.5 et 6 kW, il ne délivre pas 6000 W en permanence. Comment ? quelle est la température de combustion ? quel est le rendement ?
    Quel est la température des fumée ? Qui, quoi décide du passage de 1,5 à 6 kW ?
    La PAC INVERTER lorsqu’elle fonctionne produit 900 W (qui est la puissance restituée) et 900 / le COP soit 900 / 4.6 = 200 W.Au lieu de parler de COP , parlons rendement !
    Si les apports internes sont de 4 kW le thermostat d’ambiance empêche le fonctionnement du chauffage , mais peut très bien autoriser le rafraîchissement.
    Sur un plancher chauffant basse température la température de surface ne doit pas dépasser 28°c, surtout à – 10°c de température extérieure, en montant en température la matière se dilate.
    La réactivité du poêle se trouve dans sa puissance, tout ou rien et cela sans dialogue aucun avec le bâtis et les apports internes. Le rendement, le PCI/PCS, est déplorable et produit du goudron. La répartition de la chaleur est aussi déplorable dans la maison, ne rayonne que là ou il se trouve et stratifie l’air chaud en convection.
    C’est pour cela que , comparaison n’est pas raison, c’est un choix entre deux technologies opposées de chauffage l’une par combustion et entropie l’autre par thermodynamique et enthalpie.
    La transition énergétique passera par l’accumulation, le stockage et la gestion des énergies.
    Le stockage , l’accumulation et l’inertie sont la solution pour la maîtrise et la récupération de ces énergies.
    La réactivité par la puissance engendre trop de perte ( entropie ), on isole un bâtiment de la température extérieure et non pour la température intérieure ( très relative d’ailleurs à la qualité de l’air, à son taux d’hygrométrie et comme vous dites aux apports internes ).
    En tout cas, je vous remercie pour ces échanges très chaleureux, moi qui me croyais isolé.
    P. BARON

    Posté par Patrick B. | 7 octobre, 2013, 12 h 13 min
  39. L’inertie utile est sur le bâti inerte.
    La chape, du moment qu’elle est chauffée ne joue pas un rôle d’inertie passive mais devient un immense radiateur.
    L’isolation est à l’intérieur parce que le système français a pris cette orientation en 1974. On commence à peine à voir des isolations par l’extérieur. C’est pourtant la meilleure solution. Je dis souvent que lorsqu’on a froid l’hiver on met un manteau, on n’avale pas de la laine de verre !
    Le poêle à granulés module sa puissance en jouant sur la quantité de combustible et grâce à des sondes de températures qui peuvent être à l’intérieur et à l’extérieur comme pour toute régulation lambda.
    Le rafraîchissement étant dans la grande majorité des cas interdit en RT2012 … la question n’est pas là.
    Même si la température de la dalle n’est « que » de 28°C, si cela devient la température intérieure, il fera trop chaud et on aura exactement le risque de surchauffe dont je parle.
    Un poêle à granulés fonctionne peut-être en tout ou rien (dans le sens allumé -éteint)mais si dans une cheminée on brule un cageot ou un arbre entier, il ne fera pas la même température dans la pièce, donc on peut réguler la puissance d’un système à bois.
    « La réactivité par la puissance engendre trop de perte ( entropie ), on isole un bâtiment de la température extérieure et non pour la température intérieure ( très relative d’ailleurs à la qualité de l’air, à son taux d’hygrométrie et comme vous dites aux apports internes ). »
    Voilà le nœud du problème, votre phrase reflète tout à fait le bioclimatisme des années 70, où on cherchait à limiter un peu les déperditions tout en allant chercher le maximum d’apports gratuits.
    Aujourd’hui, le travail est de se protéger de trop d’apports car la maison est devenue très performante et se chauffe avec un rien.
    L’adaptation des systèmes est pour cela un passage obligé car la problématique a changé.
    Ceci dit, et je me répète, je ne vends aucun matériel, je me limite à informer les gens sur les différents systèmes pour qu’ils puissent choisir en connaissance de cause celui qui leur correspond le mieux.

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 7 octobre, 2013, 12 h 36 min
  40. En favorisant l’inertie thermique. C’est la capacité d’un matériau à emmagasiner puis à restituer plus ou moins vite la chaleur ou le froid. L’inertie est une source d’économie et de confort : elle lisse les écarts de température. Mais, autant la plupart des constructions anciennes sont lourdes et offrent une forte inertie thermique, autant les maisons d’aujourd’hui sont légères et sensibles aux variations de température. C’est le principe constructif et les matériaux mis en oeuvre qui déterminent l’inertie thermique. Une maison à ossature bois, par exemple, est légère et sa capacité à emmagasiner la chaleur (ou la fraîcheur) est très faible. Il est donc nécessaire de compenser par la réalisation d’une dalle de sol épaisse et d’un cloisonnement intérieur en matériau lourd (brique, terre, béton…) capable de jouer le rôle d' »accumulateur » au cœur du bâti.
    Article RT 2012 application.

    Donc le paradoxe est : une construction légère ( ossature bois ) à forte inertie thermique.

    Posté par Patrick B. | 8 octobre, 2013, 6 h 57 min
  41. Absolument Patrick B!
    L’enjeu majeur de la RT2012 est de combiner l’efficacité énergétique et l’économie engendrée par les fortes isolations et l’étanchéité à l’air, à l’inertie qu’avaient les bâtiments anciens et qui leur donnait la même température toute l’année (qui à l’époque était inconfortable car pas assez chaude l’hiver et trop fraîche l’été).

    Cela demande de revoir en profondeur l’approche de l’habitat, l’architecture, la gestion de l’espace et des volumes, le choix des matériaux et des systèmes qui vont être mis en œuvre.

    Cela demande aussi de laisser tomber quelques a priori et de s’ouvrir à d’autres façons de voir les choses.

    C’est pas forcément onéreux si c’est bien géré.

    J-Pierre115

    Posté par j-pierre15 | 8 octobre, 2013, 19 h 06 min
  42. bonjour,
    votre page est trés bien faites, il y a un point qui a retenu mon attention sans pour autant la satisfaire « par exemple une maison lourde…. ».

    je suis en étude d’investissement dans une maison a rénover. J’ai un coup de coeur pour les veilles maisons en pierre (50cm d’épaisseur) mais je veux pas pour autant m’eloigné du BBC.

    Je me dis qu’il doit bien etre posseble dans le cas d’une grosse rénovaton d’unir les deux. Ce qui m’ammène à la question magique.

    j’ai un accès au gaz de ville et au buche de bois (gratuite), je prevois une grosse isolation de la toiture, une isolation du sol. j’aimerais garder les murs en pierres apparentes mais j’ai cru comprendre qu’il faudra que j’en saccrifie au profit de l’isolation.

    que conseillez vous? de loin j’avais pensé: VMC DF + poils bois + chauffe eau solaire.

    merci d’avance

    Posté par olivier | 15 janvier, 2014, 15 h 38 min
  43. Bonjour Olivier,

    Le BBC réno n’est pas impossible en rénovation mais très exigeant quand même.

    1) si vous visez un label, vous aurez un test d’étanchéité à faire … dites adieu à vos murs en pierre apparente !!
    2) Si vous souhaitez vous rapprocher de la performance BBC sans pour autant obtenir le beau diplôme Promotelec, ça se discute …
    3) Si vous souhaitez conserver une partie des murs en pierre apparente, laissez tomber la VMC double flux, elle a besoin d’un environnement bien étanche pour fonctionner correctement.
    4) L’étude thermique doit vous permettre d’identifier les murs les moins déperditifs donc ceux que vous pourrez conserver en pierre apparente. Cela dépend aussi de la configuration de la maison: orientation des murs extérieurs, mitoyenneté … D’autant que si vous isolez tous les murs vous vous privez de l’inertie qui apporte le confort d’été. Vous aurez donc une maison économe mais pas forcément confortable. assurez vous les services d’un Bureau d’étude sérieux et compétent avec de bonnes références en rénovation. S’il est PERE c’est une bonne garantie (Professionnel Expert en Rénovation Énergétique). N’oubliez pas qu’en 2014 si vous prétendez à des aides (PTZ, crédits d’impôts ….) il doit être également RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) de même que tous les intervenants sur votre chantier.
    5) Se rapprocher d’un niveau de performance type BBC réno passe immanquablement par la réalisation d’une étude thermique digne de ce nom. Se n’est pas du bidouillage qui vous donnera le résultat escompté. ( CESI ou pas, Gaz ou bois…. ça se calcule sérieusement).
    De même que les niveaux d’isolation à mettre en oeuvre. Inutile d’en mettre trop mais dommage de ne pas mettre assez.

    Bonne réflexion

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 15 janvier, 2014, 16 h 07 min
  44. Bonjour
    vous indiquez qu’il n’est pas possible de produire de l’ECS avec un poêle à bois, aussi j’attire votre attention sur l’existence de poêles bouilleurs, qui peuvent chauffer l’eau sanitaire et alimenter des radiateurs, tout en conservant l’ergonomie et le design d’un poêle à bois classique.
    De plus on trouve de plus en plus de choix chez les constructeurs.
    Pour info..

    Posté par Grimaud lisa | 17 février, 2014, 12 h 36 min
  45. Bonjour Grimaud Lisa,

    On est bien d’accord ! Vous parlez de chauffer l’eau du chauffage, pas l’ECS ( Eau Chaude Sanitaire, pour la toilette).

    A la limite vous pourriez faire l’ECS avec un poêle à bois mais il va vous falloir:

    – soit un ballon tampon double avec une réserve ECS au bain marie,(par exemple un ballon tampon de 500L avec un deuxième ballon à l’intérieur de 200 L d’ECS)
    – soit un ballon ECS indépendant avec son circuit propre.

    Dans les 2 cas pour chauffer l’ECS ET les radiateurs, ça relève plus de la puissance d’une chaudière bois que d’un simple poêle bouilleur.

    A moins qu’on parle des cuisinières à bois de nos grand-mère qui contenaient une petite réserve de 10 L d’eau qui restait chaude pour faire un peu de vaisselle ou se passer un coup de gant sur le museau !!

    J-Pierre15

    Posté par j-pierre15 | 17 février, 2014, 13 h 51 min
  46. Bonjour,

    Je cherche des conseils sur le mode de chauffage à installer dans la nouvelle maison que je vais faire construire.
    Je vous communique quelques éléments, afin que vous puissiez me conseiller.
    Maison de plein pied avec 120m2 habitable. J’ai demander au constructeur une isolation de niveau RT2012. Il n’y aura pas de plan chauffant dans le pièce à vivre de 60m2, mais une cheminée de masse et des radiateurs à fluide caloporteurs dans les chambres.
    Quelle est votre avis sur ce mode de chauffage ?
    Merci pour votre retour.

    cordialement
    JP

    Posté par JP | 14 avril, 2014, 15 h 05 min
  47. Bonjour JP,

    il est peu probable que cette configuration vous permette d’obtenir la conformité RT2012.
    Oubliez la cheminée de masse, non adaptée à la problématique d’une maison RT2012, trop d’inertie pas de réactivité, trop difficile à gérer. Les seuls appoints électriques autorisés car certifiés sont des panneaux rayonnants.

    De toute façon c’est le Bureau d’Etude Thermique qui vous indiquera quel système mettre dans votre maison, ceux qui sont recevables et ceux qui le sont pas.

    Il faut commencer par faire l’étude thermique règlementaire avant de s’engager dans telle ou telle voie.

    JPierre15

    Posté par J-Pierre15 | 14 avril, 2014, 17 h 37 min
  48. Bonjour, nous sommes en train de nous lancer dans un projet de construction d’une maison individuelle dans une zone humide (en Gironde), avec un budget moyen. A votre avis, peut-on faire confiance aux seuls constructeurs de maison individuelles qui travaillent d’ailleurs avec des architectes? ( nous avons constaté les dégâts infligés par l’humidité sur de nombreuses maisons du secteur à l’intérieur et à l’extérieur). Cordialement.

    Posté par Enconstruction | 23 novembre, 2014, 16 h 38 min
  49. Bonjour,

    A mes yeux le plus gros inconvénient d’un constructeur de maison individuelle c’est qu’il est juge et partie. Donc même si il se fait aider par un architecte, ça ne changera rien au fait qu’il fera ce qu’il veut sur le chantier dans le but d’injecter moins d’argent dans la construction pour en garder davantage pour lui.

    Quel que soit votre budget, il est tout à fait possible de faire réaliser entièrement votre projet par un architecte, ce qui vous permettra d’avoir un meilleur rapport qualité/prix et sera rassurant par rapport à sa capacité d’éviter les désordres de réalisation, et notamment ceux qui mènent à des problèmes d’humidité.

    Posté par Florian Stoffel | 23 novembre, 2014, 18 h 54 min
  50. j’ai installer un radiateur séche-serviettes type MORA cat C dans la sdb le constructeur me refuse le certificat BBC je possede un poèle a granulés et a bois en chauffage principal et un ballon thermodynamique en sannitaire merci

    Posté par godefroy antoine | 12 mars, 2015, 19 h 21 min

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