Le confort d’été, à savoir conserver un air relativement frais à l’intérieur d’un bâtiment en plein été, est l’un des points clés d’un bâtiment à faible consommation d’énergie. En effet à quoi bon économiser de l’énergie sur le chauffage en hiver si c’est pour devoir en consommer davantage avec une climatisation en été ? Les différents labels (BBC, Minergie, Passivhaus..) ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisqu’ils prennent tous en compte la capacité du bâtiment à conserver un air relativement frais durant la période chaude de l’année.
Une erreur répandue consiste à croire qu’un bâtiment bien isolé va forcément surchauffer en été à cause d’un effet « cocotte-minute ». Bien au contraire, une bonne isolation va justement permettre de se protéger de la chaleur de l’air extérieur. Le tout consiste alors à minimiser les apports de chaleur à l’intérieur même de l’habitat. Les paragraphes suivants vont aborder les différents points à prendre en compte, par ordre de priorité. Bien sûr ces éléments sont tout aussi valables pour un logement individuel que pour tout autre type de bâtiment, seule l’échelle des installations change.
1. Stopper les apports solaires
Autant en hiver l’on va rechercher les apports solaires en maximisant les surfaces vitrées au sud, autant en saison chaude il sera important de réduire ces apports. Le plus simple pour arriver à ce résultat est de fermer les volets. Mais comme il est quand même plus agréable de conserver un peu de luminosité à l’intérieur et une vue vers l’extérieure, on pourra s’intéresser à trois autres solutions :
– Les stores et autres vélums représentent la solution la plus flexible et la plus efficace. En effet avec cette solution il est facile de moduler la protection solaire selon le temps qu’il fait. Ainsi on peut optimiser au mieux et dans le plus grand confort la luminosité intérieure. Souvent le maître d’ouvrage a tendance à redouter l’effet esthétique qu’aura un store sur son bâtiment, mais à l’usage il ne le regrettera jamais. D’autant plus que des solutions à l’esthétique plus contemporaine apparaissent régulièrement.
– Les brise-soleil fixes fonctionnent sur le principe de la casquette. Durant la saison froide, le soleil est bas dans le ciel et les rayons pénètrent dans l’habitat, alors que durant la saison chaude, le soleil est haut dans le ciel et les brise-soleil empêchent les rayons solaires d’entrer dans le bâtiment. Cette solution est très prisée pour son esthétique et sa durabilité. En contre partie les brise-soleil manquent de flexibilité, par exemple un jour d’été couvert ils peuvent empêcher d’avoir une luminosité suffisante dans le logement. Une solution intermédiaire est d’opter pour des brise-soleil mobiles, comme par exemple les lamelles orientables. Avec cette solution l’utilisateur peut effectivement moduler l’occultation au gré de son envie. Il reste que si les lamelles orientables ne sont pas rétractables elles réduiront un peu la luminosité même en position ouverte.
– La plantation d’arbres à feuilles caduques est sans doute la solution la plus poétique. En hiver les feuilles tombent et le soleil peut entrer dans le logement, alors qu’en été les feuilles ont repoussé et stoppent les rayons solaires. L’avantage principal est qu’il est très agréable d’être à l’ombre d’un arbre pendant la saison chaude. L’inconvénient principal est que l’on est tributaire de la croissance de l’arbre, qui peut prendre plusieurs années avant de pleinement jouer son rôle. En résumé cette solution peu flexible est difficile à maîtriser.
2. Jouer sur l’inertie thermique et la sur-ventilation nocturne
Un bâtiment à basse consommation d’énergie est forcément équipé d’une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) à double flux. Ce système de ventilation qui permet de réduire les pertes de chaleur en hiver, permet aussi de réduire les pertes de fraîcheur en été. La VMC double flux sera d’ailleurs d’autant plus efficace si elle est raccordée à un puits canadien qui permettra de gagner encore quelques degrés par rapport à l’air extérieur. Un puits canadien en période de chaleur peut facilement faire perdre 5°C à l’air soufflé dans l’habitat, ce qui est loin d’être négligeable.
L’inertie thermique d’un bâtiment est sa capacité à stocker de la fraîcheur la nuit pour la restituer le jour. Pour qu’un bâtiment BBC ou passif ait de l’inertie, il faut qu’il soit constitué de matériaux lourds, puisque c’est la masse et la densité d’un matériau qui font son inertie thermique. Le phénomène physique de l’inertie est exactement le contraire de celui de l’isolation, c’est pourquoi il ne faut pas croire les commerciaux qui cherchent à vendre des matériaux qui d’après leurs dires pourraient isoler un bâtiment tout en améliorant son inertie thermique. Pour la même raison, toute la masse se situant à l’extérieur de l’enveloppe isolante n’aura aucun effet sur l’inertie du bâtiment. Ce dernier point avantage donc les bâtiments isolés par l’extérieur.
Les maisons à ossature bois (MOB) sont directement confrontés à leur manque d’inertie thermique. Le bois étant un matériaux naturellement isolant, il ne peut donc pas stocker la fraîcheur de l’air. Pour donner de l’inertie à une maison à ossature bois il faut donc lui ajouter des parois lourdes telles que des dalles en bétons, des hourdis en terre cuite ou des cloisons en plâtre. Certains revêtements vont aussi favoriser l’inertie thermique comme c’est le cas du carrelage ou de la pierre.
La sur-ventilation nocturne consiste à ventiler fortement un bâtiment la nuit quand il fait plus frais afin de stocker la fraîcheur qui sera bien utile en journée. Cette sur-ventilation est très efficace et ce d’autant plus que le bâtiment aura une forte inertie thermique. Pour produire cette sur-ventilation il suffit d’ouvrir bien grand les portes et les fenêtres la nuit, une astuce que l’on connaît tous. Le grand problème de tout ouvrir la nuit est que cela peut poser des problèmes de sécurité, sans compter les problèmes de nuisances sonores dans le cas d’une chambre à coucher. C’est là qu’entre en jeu la VMC. Celle-ci peut en effet être programmée pour augmenter son débit d’air durant la nuit de manière à nourrir le bâtiment en air frais et cela en toute sécurité, sans risque d’intrusion de la part de personnes malveillantes ou de moustiques.
A elles seules, l’inertie thermique combinée à une sur-ventilation nocturne permettent d’améliorer grandement le confort d’été d’un bâtiment. Il ne faut donc pas se priver de cette méthode économe et efficace.
3. Réduire les apports internes
Avoir un bâtiment frais et isolé de la chaleur extérieure est une chose, encore faut-il éviter de réchauffer l’air depuis l’intérieur. Si en hiver la chaleur produite par une ampoule à incandescence ou un ordinateur peut paraître plutôt bien venue, il en est tout autrement durant les fortes chaleurs de l’été. De manière générale, lutter contre les apports de chaleur internes revient à lutter contre la consommation d’électricité. En général la plupart des apports internes sont dûs à des appareils électriques qui perdent une partie de l’électricité consommée en chaleur. Les meilleurs exemples sont les transformateurs électriques. Les moins chers brûlent l’électricité en trop en chaleur, alors que les meilleurs vont découper l’électricité pour ne consommer que ce qui est nécessaire. Pour détecter si un transformateur fait partie de l’une ou de l’autre de ces deux catégories c’est facile, il suffit de les toucher lorsqu’ils sont en fonctionnement, s’ils sont chauds c’est qu’ils font partie de la mauvaise catégorie.
Dans les bureaux le premier effort à faire consistera à s’attaquer aux ordinateurs. Généralement l’on conseille le remplacement des tours d’ordinateurs par des portables. Ces derniers sont en effet plus efficaces, en consommant moins d’énergie ils réchauffent moins la pièce. Cela dit il existe aujourd’hui des ordinateurs compacts de la taille d’une demi ramette de papier tout aussi efficaces. Le tout étant de cerner au mieux le besoin des utilisateurs et de les équiper du matériel le plus efficace répondant à leurs besoins.
Dans les logements on s’attaquera prioritairement aux équipements consommateurs en énergie comme les congélateurs et réfrigérateurs. En plus d’en choisir des économes il faudra penser à les dégivrer et à nettoyer au moins une fois par an le radiateur qui se situe au dos de l’appareil. L’éclairage peut aussi être une source d’économie de chaleur et d’électricité en remplaçant les lampes à incandescence par des ampoules à leds ou des ampoules fluocompactes.
4. Le dernier recours : la pompe à chaleur réversible
En dernier recours, un bâtiment à faible consommation d’énergie peut être rafraichi par une Pompe A Chaleur (PAC) réversible. Celle-ci peut réchauffer l’air en hiver et le rafraîchir en été. Cela doit rester une solution de dernier recours puisqu’évidemment la PAC va consommer de l’énergie électrique pour rafraîchir l’air. Il faut d’ailleurs noter que pour être labellisé BBC un bâtiment ne doit être équipé d’aucun système de climatisation et que par conséquent les PAC réversibles ne sont pas admises. Pour qu’une PAC soit le plus efficace possible il faut qu’elle ait peu de degrés à enlever, il est donc judicieux de la coupler à un puits canadien ou à un circuit à eau glycolée.
Conclusion : le confort d’été est avant tout une affaire de conception
Vous l’aurez compris, un bâtiment bien conçu permet d’apporter un bon confort en été sans sur-consommation d’énergie. C’est une raison supplémentaire pour faire porter votre projet par un architecte compétent qui saura dimensionner les ouvertures, calculer les ombrages, agencer les espaces au mieux et vous conseiller sur les choix techniques à faire afin de rendre le bâtiment le plus confortable et le plus économe possible.
Bonjour,
Et ne peut-on pas envisager de refroidir la maison via la vmc et le ballon thermodynamique ?
Bonjour, 2 fois dans ma vie j’ai été dans des logements BBC.
La 1ère fois c’était l’IUT de Dijon. L’hiver nous avions chaud mais l’été c’était une vraie fournaise…
La 2ème fois c’est actuellement mon lieu de résidence. Logement construit en 2012. Température minimale dans l’appartement 31°C. Oui et je ferme les stores et les portes la journée. J’ouvre en grand les portes la nuit, impossible de faire partir cette chaleur!! C’est le logement le plus étouffant dans lequel j’ai été.
Me voilà vacciné contre les BBC.
Bonjour Aurélien,
On ne peut pas généraliser un jugement comme cela. Il est possible que l’on vous ait vendu un logement BBC alors qu’il ne l’est pas, ou qu’il l’est tout juste et qu’il ait été mal conçu pour le confort d’été. Il est possible aussi que les travaux aient été mal réalisés.
C’est tellement courant dans le monde du bâtiment que le label BBC, comme les DPE n’ont vraiment aucune valeur concrète.
Bonjour, moi je suis locataire à Toulon dans le var, en se moment canicule a 34°. le propriétaire a tellement isoler et que c’est tellement étouffant l’hiver et l’été. j’ai essayer de fermer totalement les fenêtres et volet roulant en alu, en été le matin au soir à 19h je suis revenue et c’était étouffant de chaleur et que je pouvait pas respirer. il a 3 vmc en marche. une grande maison de 30 ans, il a mis des BA26 en placo plâtre et polystyrène. Que puis-je faire pour mieux respiré?, même le soir c’est impossible d’avoir d’appel d’air. merci aider moi
Bonjour,
J’ai investi cette année dans un appartement soi-disant BBC avec isolation par l’extérieur.
Persuadé que le confort estival était garanti, comme le conforme hivernal, j’ai testé cet été mon batiment.
Résultat, effet cocotte minute, étanchéité pénible à supporter, un confort thermique difficilement acceptable, avec des pointes à 29° étouffantes en période de canicule.
S’agissant d’un duplex, j’ai d’abord cru à la présence des vélux prétendus « haut de gamme » du dessus. J’ai décidé de faire appel à un thermicien, il m’a simplement dit que ce revers commençait à apparaitre chez de nombreux occupants et que l’appartement était bien construit, mais que les barrières estivales étaient parfois mal posées, en outre il recommandait dans les cas les plus complexes d’investir dans des petites clims ! Evidemment j’ai ouvert l’appartement la nuit, je l’ai fermé le jour, et le résultat a été très moyen.
Le monde à l’envers, je voulais un batiment préservant l’environnement, je vais peut être devoir investir dans une clim car le confort n’existe pas en cas de bonne chaleur, on ne dort pas, on a l’impression d’être sous les tropics avec un inconfort d’air ambiant…
Je rejoins en partie les précédents commentaires. A suivre.
Bonjour Dom et Mat,
Ce n’est pas l’étanchéité ni l’isolation qui rendent vos logements chauds. Au contraire cela vous protège de la chaleur extérieure. Si vraiment l’étanchéité était le problème, il suffirait d’ouvrir une fenêtre, le bâtiment ne serait plus étanche et tout irait bien. Hors en période de canicule, ouvrir une fenêtre en journée ne fait qu’empirer les choses en laissant entrer la chaleur.
Le problème ne vient donc pas du fait que le bâtiment est trop étanche. Il est probable que votre problème soit surtout dû à un mauvais contrôle des apports (par exemple les vélux doivent être recouvert d’un volet ou store extérieur et pas intérieur) et/ou à un manque d’inertie du bâtiment.
Bonjour,
Quel serait selon vous le matériaux de structure le plus adapté existant sur le marché actuellement alliant une forte inertie , un caractère isolant afin de diminuer les épaisseurs d’isolant exterieur , facile de mise en œuvre pour les électriciens et les maçons ( tranchées de gaines électriques) et pouvant être utilisé comme matériaux intérieur pour des cloisons peu épaisses ( épaisseur 100mm ou 15 Mme) Les matériaux que j’ai pu voir sont souvent friables (brique terre cuite , certaines marques plus que d’autres) ou ne se présentent pas en épaisseur fine pour les cloisons intérieures , ou finalement leur inertie est assez médiocre . Je sais que le produit idéal n’existe pas mais auriez vous un produit à nous conseiller ?
Merci d’avance pour votre conseil
Bonjour,
D’une part le même matériau ne peut pas être à la fois isolant et apporter de l’inertie thermique puisque ce sont deux phénomènes physiques opposés. Si je comprends bien vous avez prévu de mettre un isolant extérieur, vous pouvez donc vous tourner vers des agglos, voir mieux vers des agglos pleins perforés voir du béton armé pour avoir un maximum d’inertie.
D’autre part, il faut relativiser l’inertie apportée par les murs par rapport à celle apportée par les dalles hautes et basses qui est plus importante.
Pour les cloisons intérieures, je comprends bien que vous cherchez à maximiser l’inertie du bâtiment mais avec des cloisons lourdes vous ne facilitez pas du tout le passage des gaines électriques. Si vous apportez de l’inertie par les dalles et les murs périphériques ça sera déjà pas mal. Tout au plus vous pouvez ajouter un mur de refend lourd selon la configuration de votre projet.
Bonjour,
vous avez justement évoqué l’inertie des dalles bien plus importante que celle des murs mais l’une des deux dalles doit être isolée soit en face supérieure soit en face inférieure , en restant cohérent dans le principe d’isolation de ces dalles basses et hautes , l’une des deux sera couverte d’isolant . il ne reste donc qu’une dalle sur les deux jouant un rôle d’inertie . Si l’isolant est en face inférieure ce sera celle du plancher, celle du plafond sera couverte d’isolant et ne jouera pas son rôle d’inertie et vice versa dans le cas de l’isolation en face supérieure des deux dalles ( plancher flottant pour la dalle basse et étage si existant ).Cela va aussi dépendre du choix de dalle ( pleine en béton arme vibré) ou hourdis. Cette dernière étant bien moins intéressante du point de vue inertie.
C’est pourquoi il me semble intéressant de prendre en compte l’inertie des murs . Vous avez invoqué le béton arme qui est à mon avis une bonne option si l’on ne prend en compte que le point de vue de l’inertie mais il faut prévoir à l’avance toutes les gaines électriques avant de couler et rends toutes modifications ultérieures très compliquées . Le parpaing quant à lui est un choix sensé qui apporte l’inertie nécessaire ainsi qu’une relative facilité pour la pose de gaines électriques mais il est alors nécessaire de renforcer l’isolation extérieure . Il présente néanmoins d’autres inconvénients comme l’absorption d’humidité. Au risque de me contredire par rapport à mon précédent commentaire la brique de terre cuite ne serait elle pas un matériaux plus intéressant avec une inertie d’environ 2000 kg/ m3 contre celle du parpaing environ 1900kg/m3 , la brique terre cuite n’ayant qu’une faible rétention de l’humidite avec une résistance thermique R =1,15 m².K/W environ contre R= 0.23 m².K/W pour un parpaing classique . ceci doit bien sur être accompagne d’une isolation extérieure , le materiau en lui même ne se suffisant pas pour jouer un rôle d’isolant .qu’en pensez vous ?
Je souhaitais apporter une précision sur les chiffres donnés 1900kg/m3 et 2000kg/m3 sont bien évidemment des masses volumiques mais cette masse volumique induit directement une masse plus importante pour un mur de volume identique donc une inertie plus importante ( l’inertie étant la conséquence directe de la masse du mur qui emmagasine la chaleur)
Bonjour,
Comme je le disais plus haut, soit un matériau a de l’inertie soit il est isolant, il ne peut pas être bon sur ces deux points en même temps. Prendre la masse comme référence est d’ailleurs un bon réflexe : tous les matériaux isolants sont plutôt légers et tous les matériaux lourds ont une bonne inertie.
La brique est plus légère que le parpaing à dimensions identiques. D’ailleurs les briques profitent de leur légèreté pour faire environ 7cm de plus en hauteur ce qui permet de placer moins de briques que de parpaings pour faire un même mur. J’ai donc un doute sur l’origine de vos chiffres concernant le poids volumique du parpaing et de la brique.
Concernant les dalle : la dalle basse peut être isolée par le dessous, et la dalle haute (en imaginant que ça doit celle d’un toit terrasse par exemple) peut être isolée par le dessus de manière à utiliser leur inertie.
Si je met en avant le fait que les dalles apportent davantage d’inertie que les murs périphériques c’est avant tout parce que la surface des murs périphériques est nettement plus basse que celle des dalles. De plus les dalles pleines sont plus courantes que les murs en béton armé sur de la construction de maison individuelle.
Bonjour ,
Merci pour cet échange intéressant .Les chiffres données plus haut ont été repris du site http://conseils-thermiques.org/contenu/comparatif_materiaux_construction.php , je n’ai pas pu les vérifier moi même donc il est possible qu’ils soient contestable. Je vais néanmoins vérifier cela sur les fiches techniques des fabricants .
Bonjour,
Je suis sur le point de me lancer dans la construction d’une maison passive…en voyant les commentaires ci-dessus je pense que vous pourrez m’aider?
J’habite en Espagne a Valencia plus précisément, donc un climat chaud humide et un hiver plutôt cours…max 45 degrés et min 8 degrés environ…
Je voulais savoir qu’est ce qu vous me conseillerez comme matériaux afin d’éviter la surchauffe de la maison? Murs intérieur, murs extérieurs etc…
Je vous remercie d’avance!
Bonjour,
Dans votre situation il faut apporter un maximum d’inertie à la maison. Il faut donc se tourner vers des matériaux lourds comme le béton banché, les agglos pleins, les murs en pisé..
maison structure bois,volume très compact, coupe des parois verticales = BA13, laine de roche de 75, film d’étanchéité, laine de roche de 150, paroi de bois, pare-pluie et enfin bardage bois en finition extérieure. Isolation de 320 mm en plafond. Combles perdus. Fenêtres avec vitrage 4/16/4 argon et 4/20/4 et baie coulissante vitrage 6/18/4 argon, montants à rupture de pont thermique (Uw à 1,3). Les ouvertures sont orientées Sud, Est et Ouest (rien au nord) Toute la façade nord est « protégée » par un garage seulement ouvert sur le côté ouest. Volets roulants isolants en alu. 2 voiles d’ombrage installées l’été au-dessus de la baie coulissante supérieure à 6 m2. Une VMC de type B. Pourtant, c’est la fournaise quand la t° est de 35° dehors.Que pensez-vous de l’efficacité d’une casquette en lames métalliques posée sur la façade sud, casquette de 75 cm ? avec inclinaison ou pas ? La baie a une hauteur de 2,45 m et il faudrait que le soleil continue de pénétrer l’hiver. Quelle serait la solution ?
Merci de vos conseils
Je constate en relisant mon commentaire que mon Bonjour de début de texte a disparu !!! et je m’en excuse auprès du ou des lecteurs.
Le reste de mon exposé de ce jour, reste inchangé et ma demande de conseils sur un projet de casquette ou plutôt de visière, reste entière.
Merci.
Bonjour je possède une maison ossature bois de 2015 l’été il y fait très chaud et j’envisage l’installation d’un climatiseur réversible cependant j’ai peur de percer le mur et du coup le par vapeur pour l’installation de l’unité extérieur avez vous des conseils merci d’avance.
Bonjour , je vais faire construire dans le sud de la France et j’étais interese par des banche ayant l’isolation intégré. Vous ne paraissez pas convaincu par ce type de matériau. Est ce mieu agglo + ITE ? Mon thermicien me conseille une ITI plus briquette pour récupérer de l’inertie. Qu’en pensez vous? Merci d’avance
Bonjour Edwin,
Les banches isolantes sont généralement constituées de deux plaques de polystyrène entre lesquelles l’on coule du béton. D’une part cela demande une mise en œuvre soignée pour éviter le bullage du béton, d’autre part l’on perd l’inertie du mur puisqu’il y a de l’isolant de chaque côté de mur de béton. Dans l’absolu il n’y a pas une technique de construction parfaite qui bat toutes les autres. L’important c’est de créer de l’inertie thermique dans la maison. L’on peut très bien avoir une stratégie qui consiste à se dire tant pis je n’ai pas d’inertie sur les murs périphériques mais j’en retrouve sur les murs de refends (attention alors aux ponts thermiques) et/ou au niveau des dalles hautes et basses. L’autre point qui va compter pour le confort d’été est le déphasage qu’apporte l’isolant. Et là ni le polystyrène ni la laine de verre ne permettent d’avoir un déphasage correct. L’on obtiendra un déphasage plus intéressant avec des matériaux comme la laine de bois par exemple. Il ne faut pas regarder chacun de ces points indépendamment, surtout qu’ils ont tous un impact sur la conception et le budget. Il est important d’avoir une stratégie globale sur le projet par rapport aux priorités des futurs habitants et par rapport à leur budget.
Bonjour,
Nous habitons la Côte d’Azur et sommes en pleine recherche de constructeur pour notre terrain.
Si on pensait s’orienter vers une maison ossature en bois nous sommes dubitatifs au vu de ce que vous dites… Disons que c’est pas conseillé visiblement.
Bonjour Maeva,
La maison bois manque en effet d’inertie thermique. Maintenant d’une part vous pouvez augmenter l’inertie thermique en réalisant un ou des murs intérieurs en maçonnerie lourde (béton coulé, agglo pleins, terre crue..). D’autre part en utilisant de la laine de bois en isolant vous pouvez obtenir un très bon déphasage, ce que l’on n’obtient pas avec de la laine de verre ou du polystyrène.
Donc la maison bois n’est pas forcément déconseillée dans le Sud de la France, c’est surtout une question de conception globale et de budget.
Merci beaucoup pour votre réponse.
Nous devons revoir le constructeur cette semaine, nous lui en parlerons.
C’est déjà une grande aide que d’être conscients de tout cela, je ne m’en doutais absolument pas alors un grand merci !!!
Nous avons nous aussi l’intention de faire rénover la façade de notre maison pour mieux l’isoler. Nous sommes aussi dans le sud de la France, mais l’hiver est tout de même assez rigoureux. Notre constructeur nous propose le système Uniso, un rendu thermique et esthétique que nous avons validé. Les travaux sont en cours, nous avons hâte de sentir la différence cet hiver !